Wallâda Bint al-Mustakfi, princesse andalouse, célèbre poétesse andalouse, est la fille du dernier Khalife Omeyyade de Cordoue, Mohamed Al-mostafki. D’une bonne éducation,  cultivée et relativement libre,  elle organise des salons littéraires, puis hérite d’une grande fortune. Wallâda charme les cœurs et les esprits. C’est lors de ces événements que Wallada fait la rencontre du  grand poète de Cordoue, Ibn Zaydoun. 

Abu al-Waleed Ahmad Ibn Zeydoun al-Makhzumi est né à Cordoue en 1003, oû son père fut un célèbre théologien de la ville. A sa mort, il n’avait que 11 ans. Son grand-père prit en charge son éducation et, grâce à la position et la fortune de sa famille, le jeune garçon fréquenta les plus importants des cercles littéraires et linguistiques de Cordoue. Ibn Zeydoun sera vizir, conseiller puis Qatib pour effectuer plusieurs missions diplomatiques et militaires.

Il reste de lui une belle histoire d’amour avec la princesse Wallâda. Leur couple est entré dans la légende au même titre que Roméo et Juliette. Ibn Zeydoun lui écrivit de magnifiques vers et des premiers poèmes que Wallâda lui écrivit, résonne encore à ce jour, dont voici les derniers passages. 

Wallada écrit : 

« Sois prêt pour ma visite à l’obscurité,

parce que la nuit est la meilleure gardieanne des secrets.

Si le soleil sentait l’étendue de mon amour pour toi,

il ne brillerait plus,

la lune ne se lèverait plus,

et les étoiles s’éteindraient d’émoi. »

 

Ibn Zaydoun répond:

« Ton amour m’a rendu célèbre parmi les gens.

Mon cœur et mes pensées s’inquiètent pour toi,

quand tu es absente ils ne peuvent pas me consoler

et quand tu arrives tout le monde est présent. »

N’ayant pas eu de réponse, le poète répondit : 

« L’absence a succédé à notre intimité,

Et la distance a suppléé à la douceur de nos rencontres,

Ô ! l’aube précoce et fatale des adieux est arrivée,

Et de notre amour le héraut annonce le terme.

Lequel rappellera à ceux qui, d’absence inaltérable

Et de tristesse usante, nous drapent,

La joie qui hier nous égayait… »