Parce qu’elle est un instant de vide, l’attente réserve une place à des forces jusqu’alors enfouies, qui donneront au problème des formes et des figures inaccoutummées.
Selon l’interprétation de Pierre FAURE :
Anxieuse ou confiante, l’attente demande une confiance dans l’intelligente régulation de l’univers.
Telle est l’alternative qui se présente quand ce que l’on espère est remis à plus tard. On peut bien sûr dans son coin à se ronger les sang, ou, pire, intervenir pour tenter de précipiter les évènements. Mais la pluie ne peut tomber qu’à son heure. Quels que soient les tensions et les nuages dont on ne sait s’ils sont porteurs d’orage menaçant ou d’ondée bienfaisante, l’impatience et l’inquiétude ne doivent pousser à devancer la situation. C’est bien plutôt à qui sait supporter sereinement la tension du désir sans succomber à l’appréhension que la manne est promise.
Attendre n’est pas pour autant démissionner en se laissant aller à un attentisme peureux. C’est en accompagnant le mouvement d’une présence tranquille et conviviale qu’on laisse le mieux les ingrédients trouver leur place et les différentes étapes du processus suivre leur cours : savoir différer, c’est avoir foi dans le rythme naturel et le moment juste. C’est laisser la grossesse arriver à son terme.
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